Le dollar américain résiste bien aux déficits commerciaux ; la BCE relève ses taux, ce qui fait plonger l'euro ; l'inflation de base sud-africaine augmente en raison de l'inflation des carburants et des denrées alimentaires ; le nouveau Premier ministre britannique, M. Sunak, reporte l'annonce cruciale du budget au 17 novembre ; les taux d'intérêt ultra-bas du Japon s'avèrent finalement insoutenables, une nouvelle injection de stimulants aidera à stimuler les dépenses intérieures du yen ; le gouvernement australien resserre le contrôle des dépenses par crainte d'une contraction économique potentielle en 2023.
USD : LE DOLLAR CONTINUE DE FAIRE PREUVE DE RÉSILIENCE
L'indice PMI composite de production est tombé à 47,3 en octobre, contre 49,5 en septembre, traduisant une baisse de l'activité commerciale américaine pour le quatrième mois consécutif à octobre. Les données du secteur du logement américain commencent à refléter l'effet de l'inflation et des taux d'intérêt élevés, le taux contractuel moyen d'un prêt hypothécaire à taux fixe sur 30 ans ayant augmenté de 22 points de base, le plus élevé depuis 2001.
L'économie américaine résiste en continuant de croître à un taux élevé de 2,6 % au troisième trimestre de 2002, malgré un déficit commercial national et une demande intérieure en sommeil. La Fed devrait relever ses taux pour la énième fois, de 75 points de base, lors de sa prochaine réunion début novembre.
EUR : LA BCE AUGMENTE SES TAUX DE 75BPS
La Banque centrale européenne a procédé à une hausse des taux de 75 pdb, la plus élevée depuis 2009, dans l'espoir de récupérer des liquidités après des années de stimulation vigoureuse. L'EUR€ a chuté suite à cette hausse, s'effondrant de plus de 1%, juste en dessous du pouvoir de parité d'achat du USD$.
L'indice composite flash des directeurs d'achat (PMI) de S&P Global pour la zone euro est tombé à 47,1 contre 48,1 en septembre, indiquant une contraction apparemment non menaçante de l'activité commerciale dans la zone euro. L'Allemagne a été le fer de lance d'une contraction du PIB de 0,6 % au quatrième trimestre 2022, selon l'analyse économique de l'Institut Ifo de Munich.
ZAR : INFLATION SOUS-JACENTE ET PITCH BUDGÉTAIRE À MOYEN TERME
Lorsque le Comité de politique monétaire (CPM) du Saffa a entamé son cycle de hausse en novembre 2021, il a souligné la nécessité d'atténuer les chocs de prix temporaires dus à la forte inflation des carburants et des denrées alimentaires. Cette inflation des biens de consommation de base a alimenté l'augmentation du prix des biens essentiels tels que les véhicules et les articles ménagers.
L'inflation de base devrait atteindre une moyenne de 4,4 % en 2022, soit 0,5 point de pourcentage de plus que prévu en septembre 2021. Les pénuries d'approvisionnement en électricité et de nouvelles perturbations de la chaîne d'approvisionnement empêchent l'économie des Saffas de réaliser de bonnes performances.
GBP : L'ANNONCE DU BUDGET BRITANNIQUE EST REPORTÉE
Le premier Premier ministre britannico-indien du Royaume-Uni, Rishi Sunak, a audacieusement annoncé le report de l'annonce du budget au 17 novembre, date à laquelle il prescrira des remèdes économiques pour redresser les finances publiques de l'économie.
La faible croissance du PIB et le niveau record des emprunts ont ravagé les réserves du pays, avec un déficit budgétaire de 40 milliards de livres sterling dans l'existence actuelle. Le nouveau Chancelier de l'Échiquier, Jeremy Hunt, divulguera un plan complet de remboursement de la dette à moyen terme, également le 17 novembre.
JPY : LES TAUX D'INTÉRÊT ULTRA-BAS S'AVÈRENT ÊTRE UN ÉCHEC
La stratégie de taux d'intérêt ultra-bas de la Banque du Japon (BOJ) s'avère indéfendable. Le resserrement de la politique monétaire que pratiquent les banques centrales homologues de la BOJ, telles que la Banque d'Angleterre, la Fed américaine et la BCE, semble être le nouvel objectif zen.
La BOJ cherche à augmenter l'achat d'obligations en novembre, afin de stimuler les niveaux de circulation des liquidités au Japon, car son approche de taux d'intérêt ultra bas a conduit à ce que trop de liquidités quittent le Japon, et pas assez à ce qu'elles soient retenues pour bénéficier d'un effet multiplicateur.
En outre, la BOJ a publié un nouveau plan de relance vendredi dernier, avec une injection de 39 000 milliards de yens (265 milliards de dollars US) dans l'économie locale, qui vise à relancer le PIB d'environ 4,6 %.
AUS : LE GOUVERNEMENT TRAVAILLISTE ANNONCE SON BUDGET
Avec un déficit annoncé, la Reserve Bank of Australia (RBA) a stipulé dans son annonce budgétaire que des contrôles de dépenses seraient mis en place pour réduire les sorties d'argent du pays.
L'inflation croissante maintiendra la croissance de l'économie australienne à un rythme plus lent que souhaité au premier trimestre de 2023, le budget prévoyant une croissance du PIB de 1,5 % pour la période 2023-2024, contre 2,5 % prévus en avril de cette année. Les experts s'attendent également à ce que le PIB soit revu à la baisse pour l'exercice 2022-2023, passant de 3,5 % à 3,25 %.
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